Histoire du protestantisme

Le 31 octobre 1517, Martin Luther publie 95 thèses contre les Indulgences (achat du Pardon), c’est l’origine du schisme dans l’Église, qui donne naissance à la Réforme. Les idées de Luther se répandent très vite en Europe. En France, Jean Calvin les approfondit et accompagne le développement des Églises réformées. 

Les protestants sont des chrétiens – Ils sont divisés en diverses tendances. Ils se réunissent dans un temple. Le pasteur est le ministre du culte, il a la charge de la communauté de croyants. 

La Constitution de 1791 établit la liberté de culte, qui doit être encadrée par la Loi.
Mais dans l’histoire de France, les protestants sont persécutés, tolérés puis surveillés.
La loi de Séparation des Églises et de l’État (1905) fait du protestantisme une famille spirituelle comme les autres.

« Affichage des 95 thèses de Martin Luther » (Wittenberg, 31 octobre 1517). Peinture, 1872, de Ferdinand Pauwels (1830–1904). Huile sur toile,
H. 0,85 ; L. 0,72. Eisenach, Wartburg

Les principes du protestantisme : 

1. « À Dieu seul la gloire »

Rien n’est sacré, divin ou absolu en dehors de Dieu. Parce que Dieu est un Dieu de liberté, qui appelle une libre réponse de la part de l’être humain, les protestants sont favorables à un système social qui respecte la pluralité et la liberté des consciences.

2. « La grâce seule »

Les protestants affirment que la valeur d’une personne ne dépend ni de ses qualités, ni de son mérite, ni de son statut social, mais de l’amour gratuit de Dieu qui confère à chaque être humain un prix inestimable. L’Homme n’a donc pas à mériter son salut en essayant de plaire à Dieu. Dieu lui fait grâce, sans condition. Cet amour gratuit de Dieu rend l’Homme apte, à son tour, à aimer ses semblables, gratuitement. 

3. « L’essentiel, c’est la foi »

La foi naît de la rencontre personnelle avec Dieu. Cette rencontre peut surgir brusquement dans la vie d’un individu. Le plus souvent, elle est l’issue d’un long cheminement parsemé de doutes et d’interrogations. Mais la foi est offerte par Dieu, sans condition. Tout être humain est appelé à la recevoir dans la liberté. Elle est la réponse humaine à la déclaration d’amour faite à tous par Dieu, dans la parole biblique, en Jésus-Christ.

4. « La Bible seule »

Les chrétiens protestants ne reconnaissent que la seule autorité de la Bible. Elle seule peut nourrir leur foi ; elle est la référence dernière en matière théologique, éthique, institutionnelle. À travers les témoignages humains qu’elle nous transmet, la Bible est la Parole de Dieu. Les textes bibliques dessinent des principes généraux à partir desquels chaque protestant, pour ce qui le concerne, et chaque Église, collégialement, tracent l’espace de leur fidélité.

5. « Se réformer sans cesse »

Les Églises rassemblent dans une même foi et espérance tous ceux, hommes, femmes et enfants, qui confessent explicitement le Dieu de Jésus-Christ comme celui qui donne sens à leur vie. Les institutions ecclésiastiques sont des réalités humaines. « Elles peuvent se tromper » disait Luther. En référence à l’Évangile, les Églises doivent sans cesse porter un regard critique et interrogateur sur leur propre fonctionnement. Chacun doit y prendre sa part de responsabilité et être témoin de la fidélité à la parole divine.

6. « Le sacerdoce universel »

Parmi les principes les plus novateurs de la Réforme, le sacerdoce universel des croyants instaure une place identique, au sein de l’Église, à chaque baptisé.

Pour aller plus loin :

https://museeprotestant.org

https://www.eglise-protestante-unie.fr/histoire/histoire-du-protestantisme-5

Mots clés :

Luther – Calvin – St Barthélémy – Édit de Nantes, sa révocation – Dragonnade – Désert – Refuge

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