Histoire de l’art brut à la Fondation

Dans la littérature des Asiles de Laforce, la pratique de l’art n’est pas un sujet dont on parle. Pourtant John Bost était lui-même un artiste ; il était sensible au beau puisqu’il voulait que les malades se sentent bien, portés par la beauté de la nature. Mais le quotidien des Asiles était rythmé par les travaux ménagers, les travaux des champs, l’attention portée aux uns et aux autres, les leçons, les ateliers de production – production pour les besoins des pensionnaires et la vie des maisons ou production pour la vente afin de renflouer les caisses. Cette préoccupation semble ne pas laisser de place à autre chose. 

Atelier cuisine dans l’établissement Béthesda au XIXème siècle.

Le club artistique à la Fondation John BOST

En mars 1974, une expérience de loisirs artistiques est mise en place dans le cadre d’un nouveau schéma d’orientation pédagogique. « Lorsque nous avons créé le Club artistique, notre idée était d’ouvrir un espace échappant aux visées pédagogiques, rééducatives ou thérapeutiques. Nous disposions d’un local indépendant, les activités proposées étaient le dessin, la peinture, le collage, la sculpture, le modelage, les émaux. Les animateurs étaient tous des artistes.» Au fil du temps, les objectifs sont restés les mêmes, mais les activités réduites. Une artiste peintre a animé ce lieu. Il a fermé en 2008.

Ce qui est fait maintenant 

Aujourd’hui ce lieu n’existe plus mais d’autres espaces de création sont proposés de façon permanente ou ponctuelle. Solitaires dans leur chambre, lors de temps dédiés dans les établissements ou lors de rencontres avec des artistes (ateliers ou résidences), les résidents s’expriment à travers les arts.

“La créativité est un mot qui ne prend son sens ici que par ce qui se vit et ce que le résident peut s’autoriser. Le résident doit d’abord être mis en confiance (…) copier, imaginer, transformer, inventer un peu, sont des façons de créer. Chacun y met tous ses désirs et sa volonté de réussir.”

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